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    J'avais un chat tel que celui-ci: On me l'a volé une nuit de fin de mois d'août, il y a quatre ans. Nous pensons, sans en être sûr, que ce sont des vacanciers qui nous l'ont pris. Notre chat s'est sauvé dans le jardin et nous l'avons cherché une partie de la nuit sans arriver à l'attraper: il se cachait dans les massifs de végétaux. Il avait envie de vagabonder pour une nuit: il savait que nous ne le laissions pas sortir. C'est très animé l'été par chez nous! Il s'appelait : Oslo De La Chamalière de Sabrazy les Chênes. C'était exactement le même: un chinchilla persan blanc nain.  Ses parents étaient des chats de concours et nous avons marchandé pour l'avoir à un prix raisonnable car ces chats sont très chers à la vente et j'en voulais un comme celui de la tété. Comme c'était mon anniversaire, mes enfant et mon mari me l'on payé. C'était le plus petit chat de la portée. Nous avons réussi à  ne le payé que 2500 frs au lieu de 5000 frs. Nous avons réussi à le garder dans la villa 3 ans et puis, la catastrophe arriva. Je ne m'en suis jamais remise. Mon Oslo me manque... Aujourd'hui, j'ai une petite Manon: une chatte européenne à poils longs que nous avons trouvé dans la rue, abandonnée. Mon époux et moi l'avons recueillit et  apprivoisée.  Aujourd'hui, elle est heureuse car nous avons un grand jardin pour qu'elle puisse s'ébattre tout son sou.

     N.Ghis.


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    Sortie du recueil de poésie en 1956: Broché, couverture carton, jaquette en papier montrant

    un portrait de Minou Drouet. Les pages ne sont pas numérotées, photos n/b. 

    Elle avait juste 9 ans. C'est elle qui m'a donné envie d'écrire.

     

    Bonjour ou bonsoir mes amis,

    Ce que je vous conte  sur ce site, sont de petits épisodes de ma vie: depuis ma naissance à nos jours. Dans mon enfance et ce, jusqu'à mon adolescence, tout ne fut pas rose: loin s'en faut. C'est pourquoi il faut lire ces petits bouts de vie indépendamment les uns des autres: Il n'y a pas de continuité dans de déroulement de ma vie d'enfant et d'ado. La stabilité viendra aprés... Une fois mariée.

     

    Mon cagibi sous les escaliers

     

    Ce cagibi n'est pas le miens. Il est là juste pour illustrer l'histoire.

      

    Nous étions en 1956. J'étais à l'époque de ma petite enfance une petite fille très solitaire. J'étais timide, un peu introvertie et je ne me liais pas facilement. Mon plaisir était de lire et d'écrire. A neuf ans, je  me plaisais à croire que je ressemblais à Minous Drouet: jeune poétesse talentueuse du même âge que moi. Ecrivain: c'était ce métier que je voulais faire.

    Maman  qui était dans la coiffure avait, par la force des évènements, dû quitter son emploi. Devenu gardienne d'immeuble pour avoir un peu d'argent et un toit pour nous deux sur la tête, elle avait trouvé cet emploi, le qualifiant d'aubaine compte tenu des logements trop chers, salubres, déjà difficiles à trouver. Dans les années soixante, les gardiens d'immeubles se définissaient par  un  autre nom moins pompeux  qui fut longtemps employé. Ces gardiens étaient couramment nommés des concierges. Donc maman était concierge au 57 Rue du faubourg Saint-Denis, dans le 10 ème arrondissement de Paris.  Nous avions fui mon père: homme violent sous l'empire de l'alcool. Maman avait trouvé cette loge de conciergerie et pour toutes les deux, l'espace était bien suffisant. Il se trouvait surtout assez éloigné du quartier Mirabeau qui se trouvait être dans la banlieue parisienne, à Ivry-sur-seine plus exactement.

    Cette conciergerie comprenait le Central sporting Club qui était une salle de boxe très renommée  parce que  les plus grands boxeurs de l'époque dont Marcel Cerdan s'y était entraîné avant ma naissance. Maman devait y faire le ménage en plus de celui de l'immeuble.  Je connaissais très bien le journaliste photographe qui couvrait les évènement sportifs de cette salle.  Il s'appelait monsieur Grégoire. Lorsqu'il y avait des matchs, la salle était toujours pleine et bien que n'en ayant pas le droit, je me glissais souvent parmi les spectateurs pour voir ce qu'il s'y passait. J'allait égallement  m'introduire dans la salle de sport quand il y avait entraînement.

    Je me souviens très nettement de cette partie de mon enfance. Sous les escaliers, dans le couloir qui conduisait aux escaliers de cet immeuble et plus loin, à la salle de boxe, il y avait un cagibi qui ne servait à personne. Je le voulais pour en faire mon bureau car l'idée d'écrire me taraudait l'esprit. J'en demandais à maman la clef. elle me questionna:

    - Pourquoi est-ce que tu veux cette clef?  

    Pour avoir mon petit coin à moi ou je pourrais faire mes devoirs tranquille... J'attendais la réponse, fébrile, regardant ma mère réfléchir sur la nécessité de me faire don de ce cagibi.

    - Il ferait un bon débarras, me dit-elle en regardant d'un air amusée ma drôle de frimousse s'assombrir de dépit. - Et puis, tes devoir et tes leçons, tu les fais déjà sur la table de la salle à manger?

    -Maman! S'il te plait! Tu ne t'en serts pas, toi! Tu veux, dis? Dis oui?...

    Après m'avoir fait attendre sa réponse toute la matinée, ce qui me paru interminables, elle m'en donna la précieuse clef et nous allâmes l'inspecter ensemble pour voir s'il fallait le débarrasser et le mettre en état. Nous ouvrîmes la porte qui résista un peu, n'ayant pas été ouverte depuis longtemps, je pense. Les toiles d'araignées, et la poussière régnait en maître dans ce recoin abandonné; mais, tout à ma joie d'enfant, je sautais et riais de plaisir  faisant toutes les promesses du monde pour obtenir ce que je voulais.  Maman et moi nous mîmes à l'ouvrage pour le nettoyer de fond en comble.

    J'avais des ailes. Maman me donna une ampoule neuve pour remplacer la vieille qui ne fonctionnait plus. Elle me prit au dépourvu en me lançant:

    - Tiens. Débrouille-toi puisque le cagibi est à toi maintenant.

    Toute fière, je me hissais sur la chaise que l'on avait amené de la loge en prenant soin de ne pas tomber. Maman tenait la chaise par précaution bien sûr puis, je changeais la vieille ampoule contre la neuve toute seule, comme une grande, en faisant attention de ne pas me brûler.  Le coeur débordant d'enthousiasme, je descendis de la chaise où j'étais perchée et prudemment, j'appuyais sur le vieille interrupteur un peu déglingué. Je fût toute émerveillée de voir mon cagibi, tout à l'heure si sombre, bien éclairé. Maman alla chercher un tourne vis pour revisser  l'interrupteur afin qu'il ne me soit pas dangereux. C'était merveilleux de pouvoir regarder les contours de cette petite pièce aux murs lésardés, de plâtre gris blanc, qui s'offraient à ma vue de petite fille. Une simple ampoule avait accomplit ce petit miracle.

    Je revoie ce cagibi bien caché sous l'escalier de l'immeuble. Sa porte en interdisait l'entrée à quiconque n'avait pas la clef. Ce petit débarras, c'était mon coin.

    Au 57 rue du faubourg Saint-Denis, il y avait des magasins qui jouxtaient l'entrée du Bâtiment. A droite, c'était un boulanger pâtissier ou j'étais souvent fourée. ( la fabrication des gâteaux, des croissants au beurre  et du pain de me son pas inconnut du tout et, à neuf ans, on est curieuse et gourmande! Inutile de vous dire ce que j'ai pu manger comme gâteaux et croissants! Tous les jours, maman et moi avions du pain frais gratuit car le boulanger et sa femme m'avait pris en amour comme ci j'étais leur propre enfant... Ils n'en avaient pas, ce qui arrangeait bien maman car j'étais très gâtée avec eux.)  Donc, pour en revenir à mon histoire, mitoyen à lui, était un magasin de meubles. A gauche se trouvait  un marchant de papier peint  qui faisait  aussi marchant de couleur et juste à côté, était installé un magasin de literie: Les matelas "SIMONS". Les deux commerçants avaient fait crédit à maman pour tous les meubles et literie dont nous avions besoin afin de vivre décement car nous avions tout laissé en nous enfuyant du 48 rue Mirabeau.  Maman payait les traites correctement aux deux magazins car elle recevait  souvent de bons pourboires et en fin d'année, des étraînes.  Le travail était dur mais; mais maman gagnait pas  mal sa vie tout en ayant un oeil sur moi, elle ne payait pas de loyer ni eau, ni électricité. Nous étions en bon terme avec tous les  locataires du 57 rue du Faubourg Saint-Denis et ma vie d'enfant avait retrouvé une sérénité aprés de longues années de tourmente à cause de mon père.

    Souvent je voyais de gros catalogues d'échantillon de papiers peints posés juste à côté des poubelles que maman sortait le soir pour les rentrer le matin, alors qu'il faisait encore nuit.  Un jour pas comme les autres, je m'enhardi et je demandais au marchand de papiers peints si je pouvais prendre ces catalogues?

    - Pourquoi faire? Me demanda celui-ci.

    D'un air très assuré, je lui répondis:

    - Pour décorer mon cagibi! Maman m'a donné l' autorisation de m'en servir comme bureau. Vous comprenez?Je veux devenir écrivain et il me faut un coin tranquille pour écrire!

    - Ah, Bon? Tu veux devenir écrivain? A ton âge?

    - Mais y'a pas d'âge pour savoir ce qu'on veux faire! Dis-je très fièrement. Et Minou Drouet! Elle a neuf ans et elle a déjà publié des poèmes! Pourquoi pas moi? J'ai le même âge!

    - Oui, tu as raison! Approuva le marchant de papier peint. Pourquoi pas toi? Et bien je t'autorise à prendre tous les catalogues que tu veux pour tapisser ton petit coin.

    -Oh! Merci! Merci beaucoup Monsieur!

    Et je m'empressais de rafler tous les catalogues qui se trouvaient être  du côté de l'arrière boutique donnant sur la cour de la conciergerie, avant qu'ils n'aillent à la benne à ordures. Ils étaient lourds: il y en avait cinq et deux fois comme moi. Sans me démonter, j'allais chercher maman pour m'aider à les charger sur le chariot qui servait à sortir les poubelles. Maman me les déposa dans mon placard non sans rouspéter car je la dérangeait sans arrêt. Je choisis minutieusement mes papiers peints en essayant d'en  marier les couleurs le mieux possible. Maman m'aida à faire de la colle avec de l'eau et de la farine pour encoller mes beaux papiers peints. Il y en avait des cloqués, des feutrés, des veloutés, des glacés, des mats, et les couleurs du vieux rose au bleu nattier en passant par le mauve, le beige, vert clair avec des feuilles le rose  pâle et toutes les couleurs de l'arc-en-ciel d'une cinquantaine de cm de côté chacune. Elle me  donna un gros pinceau et me passa un tablier pour limiter les dégâts sur mes vêtements. Radieuse, je me mis à encoller d'abord un mur et je commençais à poser les papiers peints déjà choisis pour ce côté ci. Je reculais pour voir l'effet que cela faisait. Ce patchwork était du plus bel effet! Satisfaite de mon travail, je commençais l'autre côté. Le plus dur était à venir puisque le plafond de mon placard suivait la forme des escaliers qui menaient aux appartements des locataires, et qui se trouvaient  juste au dessus de moi. Cela commençait à prendre tournure et j'admirais mon superbe travail. Oh! Il y avait bien quelques défauts comme des cloques et des vagues qui ne voulaient pas s'aplatir; mais dans l'ensemble, ça me plaisait. Il me vînt soudain  une idée. Et si je demandais  au  marchant de meuble d'à côté s'il n'aurait pas, par hazard, dans ses reliques invendues une vieille table et une belle chaise pour rendre à maman celle du coin salle à manger de la loge? De ce pas, je retournait voir Mr Bertier et je lui demandais tout de go:

    -  S'il vous plaît, monsieur! Est-ce que vous avez des vieux meubles abîmés que vous gardez dans votre réserve et qui ne vous servent à rien?

    - Oui mon petit! Pourquoi?

    - Parce que j'aurais besoin d'une petite table et d'une chaise pour mon cagibi? Maman ne peut pas me l'acheter et elle m'a dit de me débrouiller pour trouver toutes les choses dont j'ai besoin!

    - Ton cagibi? Fit le marchand de meuble tout étonné.

    - Oui!  Mon cagibi!  Vous voulez le visiter? Fis-je d'un air très assuré.

    - Aller! Je veux bien et après, je regarderais mes vieilleries pour te trouver ce que tu me demandes.

    Ce petit cagibi (quand je dis petit, c'est une façon de parler car le débarras en question n'était pas si exigu que ça!)  Ce petit cagibi, disais-je, me permettait d'y entreposer une table par trop grande et une chaise, une malle en osier, des étagères et quelque bricoles encore. C'était mon coin et j'en avais fais un lieu sacré. J'y avais rangé, entre autre, toutes mes poupées, mes jouets, mes rêves d'enfant et mes secrets. Je passais des heures entières à dessiner,  à peindre,  à écrire tout ce qui me venait à l'esprit, j'y faisais mes devoirs et j'y apprenais mes leçons quand je ne rêvassais pas sur mon projet de devenir écrivain. Je me plaisais à demeurer dans mon sanctuaire: je m'y sentais tellement chez moi, et puis, j'en possédais la clef! Un jour, j'entendis toquer à la porte de mon cagibi.

    - Qui est-ce!  fis-je étonnée. 

    -Monsieur Bertier.

    -Entrez monsieur.

     Jamais personne ne venait me rendre visite? Mon coeur battait à tout rompre lorsque je vis la porte s'entrouvrir sur le marchand de meuble qui tenait une lampe de chevet dans une de ses mains.

    - Tiens. C'est pour toi. Me dit-il. 

    Toute surprise, je me mis à pleurer.

    - Mais qu'as-tu, petite?

    - Je ne peux pas la brancher: il n'y a pas de prise!

    - Ce n'est que ça? Ne pleure plus. Ce n'est pas grave! Je vais te la faire marcher, moi, ta lampe!

    Toute rassurée, je lui sautais au cou et lui administra un gros baiser sonore sur sa joue rugueuse.

    - Et bien! Et bien! Tu m'étouffes petite fille! Ce soir, je n'ai pas le temps; mais demain, lorsque tu reviendras de l'école, tu auras ta lampe.

    -Oh! Que je suis contente! C'est vrai que la grosse lampe que maman m'a donné ne fait pas très beau! Il manque un abat jour! Je vais dire à maman que vous m'avez gâté. Merci monsieur.

    -Oh! Mais dis-moi! Tu as l'oeil! Je vais tâcher de te trouver ça aussi.

    L'homme retint son émotion en me voyant si joyeuse et il parti d'un grand éclat de rire.

    Et bien! Si ce n'est que ça pour te rendre heureuse, chaque fois que je te trouverai quelque chose qui pourrait t'être utile, je te l'amènerais. Ça te vas comme ça?

    -Oh! Oui! Lui dis-je en sautant de joie.

    Il s'en retourna comme il était venu. Je fermais ma porte à clef et je courrais raconter ce qu'il venait de m'arriver à maman. C'est un souvenir marquant car des moments tels que celui-ci ne furent pas si nombreux dans mon jeune âge. C'est grâce à mon placard que je me suis apprise à aimer écrire pour le plaisir des mots... Pour le plaisir  d'entendre, dans ma tête, la musique céleste qui les accompagnaient.

     

    La Rose de Janvier 

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