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Par Amour Passion le 11 Mai 2011 à 12:02
L'éveil du poète - Est poète celui qui sent vibrer son âme.
L'éveil du poète
Est poète celui qui sent vibrer son âme
Et qui la cherche, ardent, pressé de découvrir
La puissance qu'il a pour attiser sa flamme
Et pour la cultiver sans jamais l'appauvrir.
Il lui faut éveiller l'inconnu qu'il ignore
Et qui pourtant est LUI, mais qu'il ne peut saisir.
Le rayon capturé se disperse, incolore,
Exaspérant son rêve autant que son désir.
Cependant il perçoit l'ineffable musique
Qu'il voudrait exprimer avec des mots trop lourds,
Il les polit, les change, exigeant, tyrannique,
Pour les rendre aussi doux qu'un tissus de velours.
Il écoute une voix qu'il tente de traduire
Mais ne sait exprimer ce qu'il a ressenti.
Son espoir cependant ne cesse pas de luire :
D'un courage certain, sa Muse l'a nanti.
Puis un jour, la partie engagée est gagnée,
Ses chants sont plus profonds et s'avèrent meilleurs,
De magiques échos sa verve est imprégnée
Car il a découvert la piste des " ailleurs"...
Il lui faut sans pitié se soumettre à l'angoisse
User patiemment l'écran fait par l'oubli,
Retrouver quelques joies ou le passé se froisse,
Ne jamais consentir un funeste repli.
Le poète se doit de capter l'invisible,
De le sertir de songe et de réalité,
Puis, irisant sont vers aérien, et sensible,
De faire à ce trésor un écrin de beauté.
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Par Amour Passion le 2 Avril 2011 à 15:09
Fiction:
Je ne fais que ressentir et interpréter les douleurs des gens.
Cela s'appelle de l'empathie.
Je n'ai encore vue personne de ma famille mourir:
Ni grand-père, ni Grand-mère, ni tantes, oncles, ni père, ni mère,
ni sœurs, ni frère...
Mon Frère
J’ai le regret de toi, mon frère.
J’ai le regret de ton absence.
Tout ce qui vît sur cette terre
Me fait regretter ta présence.
Ta femme prie, ton enfant pleure.
La souffrance habite nos cœurs.
Un oiseau chant’ Ô! Désespoir!
Et je t’appelle dans le noir...
Tu avais une femme, un bébé!
Il fallait que tu en profites
Pourquoi es-tu partis si vite
En nous laissant désemparés
Pourquoi se quitter à jamais?
Te souviens tu de notre enfance
Quand à cache-cache l’on jouait?
Qu’elle fût courte ton existence!
C'est moi qui ai cett' maladie!
C'était toi le champions de ski!
Sportif, en forme et toujours gai:
A ta mort, nous n'étions pas prêt.
Vingt ans, tu ne les avais pas!
Si un jour l'on m'avait dis ça,
Je n'en aurais pas cru un mot!
Toi, dans un sombre tombeau!?...
Pourtant, c’est vrai! Tu as gagné!
Je ne pourrai plus te trouver!
Je le regret de toi mon frère;
Mais je sais que, là-haut... tu sais.
La main et la plume
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Par Amour Passion le 25 Novembre 2010 à 16:31
Contemplation solitaire
Sous un ciel d'agonie voilé de brume pâle
Juchées sur un rocher, je contemple la mer.
Le vent, en mugissant, se repent en rafales
Et mêle à mes cheveux humides sa colère.
Il se calme un instant puis, reprend de plus belle
Et, comme s'il regrettait sa soudaine accalmie
Redoublant ses assaut avec effronterie
Il frappe et couche à terre les arbustes rebelles.
De la crinière des vagues par l’écume blanchie,
Se forment des rouleaux qui grondent et s’amplifient,
Semblants prendre aux troupeaux de chevaux emballés
Le bruit de leur galop mille fois multiplié.
La nature sauvage que mes sens devinent
Se révèle grandiose à mon âme chagrine.
Je me sens si petit’, presqu’ un grain de poussière
Devant l'indéfini du ciel et de la terre.
Et je suis là, vaincue, devant la vaste mer.
Songeant à cet espace qui m’apparaît sans borne,
Je me sens écrasé par l’immense univers
Qui renferme la vie sous des milliers de formes.
N.Ghis. Texte écrit en Juin 1999
Tous droits protégés S.N.A.C & S.A.C.E.M
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Par Amour Passion le 24 Novembre 2010 à 17:14
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