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    Autant en emporte la vie 

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    Mariage de raison

     

     Chapitre 1er

     

    Page -9-

     

     

    - Je ne peux que vous conseiller de vous taire si vous n’êtes pas capable de déposer plainte pour viol et d’avoir le courage d’aller, quoi qu’il vous en coûte, jusqu’au procès qui, de toutes façons, n’aboutirait pas! Je le sais par expérience... Dites vous bien que vous êtes la femme de votre assaillant! Je vous l’ai dit: il n’y a pas viol entre époux! Je vous conseillerais plutôt de ravaler votre désir de vengeance pour le moment, et de penser à votre petite fille qui elle, n’a pas demandé à venir au monde! Elle a le droit d’avoir une deuxième chance! Ne pouvez-vous faire abstraction de votre propre existence pour ne penser qu’à votre enfant? Ne pouvez-vous faire cela? Au moins, votre sacrifice servira à quelqu’un! Ce mauvais jeu de mots arrivait mal à propos. La sage-femme se rendit compte de sa bévue, mais bien trop tard. Du côté de Geneviève, la réaction ne se fît pas attendre:

    - Vous trouvez que mon sacrifice n’a pas suffisamment servi à mon mari? Ne trouvez-vous pas que ce salopard à su pas mal profiter de ma personne? 

    - Je n’ai pas voulu dire ça!

    - Non. Vous n’avez pas voulu dire ça! C’est juste une mauvaise expression de votre part! N’est ce pas? Vous ne connaissez pas encore toute ma vie! Je ne peux pas pardonner! C’est au-dessus de mes forces! Pardonner! Oublier! Non! Vraiment, je ne peux pas! C’est trop me demander! La blessure ne peut pas et ne pourra jamais se cicatriser!

     

    La sage-femme, après un long instant d’hésitation, se rendant compte qu’elle avait échoué dans sa démarche et que la jeune femme s’emmurait volontairement dans sa tour d’ivoire, capitula non sans risquer quelques paroles encore, n'étant pas du tout certaine que la jeune femme l’entendait:

    - Je vois que je n’arrive pas à vous convaincre de garder votre bébé. Je ferai le nécessaire auprès de votre mari demain. Pour le certificat d’abandon, il faut qu’il le signe. Bon courage mon petit, et bonne chance pour votre avenir. Je vous plains de tout mon cœur. Il va vous falloir énormément de force de caractère pour affronter les difficultés qui ne manqueront pas de se présenter à vous ; mais quoi qu’il advienne, encore une fois, je vous supplie de réfléchir avant d’abandonner votre bébé! Vous pourriez le regretter amèrement et votre existence risquerait de s’en trouver modifiée et pas forcément dans le sens que vous auriez aimé qu’elle le soit! Un enfant apporte bien des joies et de consolations, même dans un ménage où les rapports entre époux son difficiles! Peut-être est ce lui qui vous aidera à surmonter les difficultés que traversera votre couple! Ne rejetez pas votre bébé simplement parce que vous en voulez à son père! Ce serait injuste pour la vie que vous venez de donner! Encore une fois, Vous devez prendre sur vous et élever cet enfant! Je connais à présent votre parcours douloureux! Je suis consciente aussi, que vis à vis de votre mari, vous n’êtes pas à l’abri d’une récidive. J’en suis même persuadée car je ne connais que trop ce genre d’homme pour en avoir moi-même épousé un.

     

     

     

      A suivre...

     

     

     

     


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     Chapitre 1er

     

     Mariée de force

     

        Page  -8-

     

     

    - Je réalise tout ce que vous avez dû endurer! Reprit la sage-femme.

    Dans un geste mécanique, Geneviève continuait de hocher la tête comme ci elle était dans un état second.

    Et la sage-femme de continuer:

    - Je suis horrifiée par ce que vous venez de me confier, mais pour l’heure, je pense à votre petite fille qui elle, n’en à pas fini avec le sort qui, décidément, ne vous est pas clément. Pour votre bébé, ce n'est pas réglé. Nous ne pouvons pas nous prononcer avant plusieurs jours quant à sa survie. Votre mari, quoique vous en pensiez, est le père de votre bébé! Et à ce titre, il a le droit d’en être informé! Il a le droit de donner aussi son avis sur l’abandon de son enfant! Vous ne pouvez décider seule! C’est la loi! Et la loi est d’abord faite par des hommes et pour des hommes! Vous ne pouvez rien y changer! Il se passera beaucoup d’années, avant que les moralités changent et qu’enfin, nous obtenions justice! Combien de jeunes femmes endurent la même chose que vous? Combien de jeunes filles sont violées par leur père, leur oncle, par de sales voyous qui n’ont aucun scrupule! Ces jeunes filles n’osent se confier à personne de peur qu’on ne les traite de menteuses. Elles ont honte! Leur honneur est bafoué! Elles se sentent sales! Elles atterrissent le plus souvent ici, à la maternité, avec le fruit de leur infortune à mettre au monde! D’autres accouchent dans un coin de rue, au fond d’une impasse pour qu’on ne les remarque pas! Il est arrivé que des éboueurs trouvent des nouveau-nés morts ou encore en vie dans les poubelles qu’ils étaient venus vider! Ces petits êtres fragiles sont confiés aux orphelinats qui les recueillent, heureusement! Et bien trop souvent ils ne survivent pas… Dans votre cas, vous et votre époux êtes mariés! Il n’y a pas viol entre mari et femme! Je sais qu’il vous faut admettre ça, et que c’est très dur d’être l’objet du désir d’un homme lorsque l’on n'est pas consentante! Je comprends que vous ne désiriez pas cette enfant! Pourtant, le bébé est là! J’en ai vues des détresses et pas seulement des jeunes femmes de votre âge, mais de toutes jeunes filles! Des adolescentes! Et ce dont vous m’avez fait part ce soir, n’est que trop courant à des degrés différents, bien sûr! Mais jamais sanctionné par la loi! Ces violeurs, qu’ils soient mariés, célibataires, jeunes ou à la fleur de l’âge ou même plus vieux, sont toujours blanchis faute de preuves! Et je vous parle des affaires de viols qui arrivent à être connues du grand public! Les autres, on les escamote! Les familles prennent bien soin de dissimuler le scandale qu’ils étouffent dans l’œuf, si je puis m’exprimer ainsi, afin d’éviter le déshonneur qui éclabousserait leur nom!

    Geneviève pensa: «Vous ne croyez pas si bien dire!» Ignorante de ce qui se tramait dans son esprit, la sage-femme insista encore:

     

       A suivre...  

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    Mariage forcé

     

     

    Chapitre 1er

     

     

    Page -7-

     

     

    - Je ne peux que vous conseiller de vous taire si vous n’êtes pas capable de déposer plainte pour viol et d’avoir le courage d’aller, quoi qu’il vous en coûte, jusqu’au procès qui, de toute façon, n’aboutirait pas! Je le sais par expérience... Dites vous bien que vous êtes la femme de votre assaillant! Je vous l’ai dit: il n’y a pas viol entre époux! Je vous conseillerais plutôt de ravaler votre désir de vengeance pour le moment, et de penser à votre petite fille qui elle, n’a pas demandé à venir au monde! Elle a le droit d’avoir une deuxième chance! Ne pouvez-vous faire abstraction de votre propre existence pour ne penser qu’à votre enfant? Ne pouvez-vous faire cela? Au moins, votre sacrifice servira à quelqu’un! Ce mauvais jeu de mots arrivait mal à propos. La sage-femme se rendit compte de sa bévue, mais bien trop tard. Du côté de Geneviève, la réaction ne se fît pas attendre:

    - Vous trouvez que mon sacrifice n’a pas suffisamment servi à mon mari? Ne trouvez-vous pas que ce salopard à su pas mal profiter de ma personne? 

    - Je n’ai pas voulu dire ça!

    - Non. Vous n’avez pas voulu dire ça! C’est juste une mauvaise expression de votre part! N’est ce pas? Vous ne connaissez pas encore toute ma vie! Je ne peux pas pardonner! C’est au-dessus de mes forces! Pardonner! Oublier! Non! Vraiment, je ne peux pas! C’est trop me demander! La blessure ne peut pas et ne pourra jamais se cicatriser!

     

    La sage-femme, après un long instant d’hésitation, se rendant compte qu’elle avait échoué dans sa démarche et que la jeune femme s’emmurait volontairement dans sa tour d’ivoire, capitula non sans risquer quelques paroles encore, n'étant pas du tout certaine que la jeune femme l’entendait:

    - Je vois que je n’arrive pas à vous convaincre de garder votre bébé. Je ferai le nécessaire auprès de votre mari demain. Pour le certificat d’abandon, il faut qu’il le signe. Bon courage mon petit, et bonne chance pour votre avenir. Je vous plains de tout mon cœur. Il va vous falloir énormément de force de caractère pour affronter les difficultés qui ne manqueront pas de se présenter à vous ; mais quoi qu’il advienne, encore une fois, je vous supplie de réfléchir avant d’abandonner votre bébé! Vous pourriez le regretter amèrement et votre existence risquerait de s’en trouver modifiée et pas forcément dans le sens que vous auriez aimé qu’elle le soit! Un enfant apporte bien des joies et de consolations, même dans un ménage où les rapports entre époux son difficiles! Peut-être est ce lui qui vous aidera à surmonter les difficultés que traversera votre couple! Ne rejetez pas votre bébé simplement parce que vous en voulez à son père! Ce serait injuste pour la vie que vous venez de donner! Encore une fois, Vous devez prendre sur vous et élever cet enfant! Je connais à présent votre parcours douloureux! Je suis consciente aussi, que vis à vis de votre mari, vous n’êtes pas à l’abri d’une récidive. J’en suis même persuadée car je ne connais que trop ce genre d’homme pour en avoir moi-même épousé un. Il n'est plus de ce monde aujourd'hui et je vous avoue que je suis tranquille et ne regrette pas sa mort.

     

     

      A suivre...

     

     

     

     

     


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    Mariée de force

     

    Chapitre 1er

     

    Page -6-

      

    Le silence se fit  plus dense  qu'au départ des visiteurs dans la salle de maternité. Une gêne pesante flottait dans l'air, qui n’était plus que le réceptacle de l’horreur dont les autres mères et les infirmières qui donnaient les soins du soir étaient, bien involontairement, témoins. Geneviève, effondrée, vidée de toute énergie, avait le corps secoué de gros sanglots. La sage-femme, honteuse de n’avoir pas su se maîtriser, la regardait, désolée de ce débordement qu’elle venait de provoquer. Le personnel hospitalier, les jeunes mères, tous avaient le regard fixé sur les deux femmes qui ne se rendaient même pas compte de l’effet produit par toutes ces accusations que, en temps ordinaire, l’on tait… Un malaise, lourd de reproches et de questions non formulées, flottait dans l’air devenu irrespirable. Des visages étonnés, courroucés et réprobateurs, accusaient difficilement le coup. Leur mécontentement envers les deux personnes qui s’étaient laissées aller à cette mutuelle explosion de colère était à son comble. Il fallut plus que quelques secondes pour que le cours normal des choses ne reprenne, permettant à la sage-femme de s’excuser de son manque de tact :

     - Mon enfant, pardonnez-moi de vous avoir parlé si brutalement. Je n’en avais pas le droit. Je vous en prie! Pardonnez-moi! Ne m’en veuillez pas de vous avoir ainsi jugé sans connaître votre histoire. Je n’aurais jamais dû m’emporter comme je l’ai fait. Ne m’en tenez pas rigueur. Une vieille femme comme moi a tellement vu d’horreur, ici, dans cet hôpital, que chaque fois qu’un bébé est abandonné, elle s’en veut et ne s’y fait pas. Voulez-vous me conter votre histoire à présent? Je vous promets de vous écouter sans vous interrompre. Après un court instant d’hésitation, Geneviève se laissa aller à soulager son cœur de tant de souffrance accumulée depuis sa toute petite enfance ; mais qui avait pris des proportions incontrôlables à partir du jour où elle avait subit le viol de son propre frère. Ils m’ont tous les deux prise pour une chose dont on peut disposer à sa guise! 

    - Il m’a soumise à sa bestialité! Je vis avec cet homme que l’on m’a imposé. Pendant cinq ans, j’ai subi la même humiliation que m’a infligé mon propre frère à mes dix neuf ans. Comprenez-vous à présent ma déchirure?

    La sage-femme, pourtant habituée aux drames que vivaient les jeunes femmes qui accouchaient dans la clandestinité, (j’entends par là, les enfants nés de pères ou de mères inconnus) ne s’y faisait décidément pas. Abasourdi par ce qu’elle venait d’entendre, elle ne put faire autrement, au tréfonds d’elle-même, que de bouillir, mais son objectif était le bébé. Rien ne devait entraver la décision finale de la mère. Elle s’obligea à garder son calme en formulant des mots choisis qui devaient faire naître un sentiment de confiance de la jeune femme envers elle.

    - Je comprends aisément que vous ne puissiez pas pardonner à votre frère le mal qu’il vous a fait, comme je comprends ce que vous ressentez à l’égard de votre mari, mais ne pouvez-vous faire l’effort de mettre votre vie en retrait pour votre petite fille? Pardonnez à cet homme qui est, malgré tout, votre époux! Geneviève hocha la tête en signe de négation.

     

     A suivre...  

     

     

     


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    Mariage de raison

     

     

    Chapitre 1er

      

     

      

     

    page - 5 -

     

     

    Enfermée dans son mutisme, les yeux baissés, triturant un bout de son drap, Geneviève ne répondait pas. La sage-femme insista: 

     - Et même si cette raison ne souffre pas d’autres solutions que celle que vous envisagez actuellement, il y a toujours moyen de faire autrement en y mettant un peu de bonne volonté! Votre petite fille n’est pour rien dans vos problèmes! Elle est en train de lutter pour sa propre vie! Elle a une envie terrible de vivre, vous savez? Je ne voulais pas vous alarmer croyant que vous aimiez votre enfant et que vous seriez désespérée de la savoir en danger, mais puisque votre attitude m’y force, sachez que votre petite fille a bien failli ne pas voir le jour! Après sa venue au monde difficile,dans les deux heures qui ont suivi sa naissance, nous nous sommes battus pour lui conserver ce droit à la vie! Ce que je viens de vous apprendre ne modifie-pas vos sentiments envers elle? Auriez-vous encore le courage de me redire en face que vous ne voulez pas de votre petit bébé? Furieuse, Geneviève lança froidement:

     - Je ne vous ai rien demandé! Il fallait laisser faire la nature! Je n’aurais pas ce dilemme à résoudre! Vous n’avez fait que compliquer les choses! A cause de vous,je dois prendre une décision difficile, alors que si le bébé était mort, je n’aurais pas eu à endosser cette responsabilité! Cria Geneviève, outrée d’être jugée avant même d’avoir pu se défendre. Ses yeux lançaient des éclairs en même temps qu’ils ruisselaient de larmes sur ses joues rouges de colère. Insidieusement, le ton était monté entre les deux femmes, sans que celles-ci ne parviennent à se contrôler. La sage-femme, sûre d’avoir raison, continuait sans se soucier de la détresse dans laquelle Geneviève se trouvait.

     - Vous n’avez pas le droit de commettre un acte aussi définitif! Aussi vil! C’est un crime! Votre petite fille n’est pas responsable de ce que vous vivez! C’est un petit ange que Dieu vous a confié! Ce bébé a besoin de vous, de votre amour! De toute la tendresse dont vous êtes capable! C’est mal ce que vous voulez faire! Très mal! Comment osez-vous me faire cet aveu  et me dire en face que vous souhaitiez sa mort! Vous n’avez pas honte? Vous n'avez pas le droit  de...

     - Et lui! Croyez-vous qu’il avait le droit de me violer le soir de mes noces?! Croyez-vous que ça le gêne de recommencer chaque fois qu’il en a envie sous prétexte qu’il est mon mari et qu’il peut faire de moi ce qu’il veut en toute impunité?!... La loi n'est faite que pour les hommes! Pourquoi n'avons nous pas les  mêmes droits qu'eux? Pour quelles raisons sommes-nous inférieurs à eux? J'ai le droit de vivre! d'être libre! Il n'a pas à me maltraiter! Je ne peux même pas avoir gain de cause auprès de la gendarmerie! Je ne veux plus vivre avec cet homme! Il me fait horreur!... Et je ne veux pas du bébé. Faites ce que vous voulez! faites-le adopter; mais je ne veux même pas le voir!

    Geneviève avait littéralement hurlé ces mots, coupant sans vergogne, la parole à la sage-femme. Celle-ci, interloquée, resta muette de stupeur devant cette rage qui explosait là, comme ça sans aucune gêne pour l’endroit où elle se trouvait.

     

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